Les douleurs cervicales, aussi appelées cervicalgies, sont un motif de consultation fréquent en thérapie manuelle.
En effet, lorsque l’organisme n’arrive plus à s’adapter aux multiples stress extérieurs et intérieurs, des symptômes variés peuvent apparaitre : douleurs articulaires, contractures musculaires, migraines, fatigue chronique… toutes ces manifestations, certes inconfortables mais ô combien nécessaires, nous invitent à nous reconnecter avec notre corps, et à adopter des habitudes de vie plus saines. Si vous laissez ces premiers signes perdurer dans le temps, l’arthrose et la hernie discale peuvent ensuite s’installer. Il devient alors intéressant de se pencher sur chacun des piliers de la santé :
1. Le Mouvement
Pour fonctionner de manière harmonieuse, l’organisme humain a besoin d’activer régulièrement sa mobilité ; cependant, notre société actuelle, tournée vers le monde des écrans, nous contraint à la fixité. Tout commence par la fixité du regard : les yeux se concentrent sur un champ visuel restreint (l’écran) et ne se mobilisent plus assez. Ils peuvent alors devenir secs par manque de larmes et de clignements, et des picotements oculaires apparaissent. Puis les muscles oculaires, toujours figés dans une même position, commencent à se spasmer : c’est un peu comme si vous placiez votre bras dans une même position, sans le bouger pendant plusieurs heures !
La fatigue visuelle s’installe alors progressivement au cours de la journée, et se propage au reste de la tête : la mâchoire se resserre, le cou se raidit, les épaules se crispent… en bref, l’ensemble de vos muscles se contractent pendant un long moment et n’arrivent plus à se relâcher : c’est à ce moment là que la contracture apparait, et que les douleurs sourdes s’installent. La mobilité devient alors difficile, et la moindre contrariété peut dégénérer en douleur aigue (torticolis, lumbago…).
Cette fixité du corps est le terrain d’installation de l’arthrose et des hernies discales : par manque de mobilité, la circulation sanguine diminue, les os perdent de leur matière et s’effritent, empêchant le cartilage d’y adhérer… l’ensemble de la colonne vertébrale n’arrive plus à s’adapter aux contraintes et crie à l’aide. La douleur est donc présente, non pas pour vous embêter, mais pour vous informer d’un besoin de changement.
Pour retrouver sa mobilité, je vous invite à pratiquement régulièrement de l’activité physique : le matin, le soir ou dans la journée, cinq minutes ou une heure, peu importe, l’essentiel est de se reconnecter avec votre souplesse par des exercices de stretching, avec votre musculature par des exercices de gainage ou de force, et avec votre endurance par des exercices de cardio. Ne cherchez pas forcément la performance et le challenge ; faites-vous plaisir en pratiquant le sport qui vous donne le plus envie, car c’est la régularité qui sera synonyme d’équilibre.
2. Le Sommeil
Il est important de garder à l’esprit que toute dépense d’énergie nécessite un repos proportionnel. C’est-à-dire que toute action entreprise par l’organisme dans la journée demandera une récupération de même intensité. Il est donc essentiel de respecter son rythme de veille-repos en se couchant régulièrement à la même heure, pour ne pas perturber son cycle neuro-hormonal. Car c’est au cours du sommeil qu’a lieu les processus d’autoguérison du corps.
Ainsi, si votre journée fut intense, accordez-vous en priorité une bonne récupération nocturne : évitez les repas copieux et long à digérer, reportez au lendemain tout conflit ou problème qui pourrait engendrer du stress, accordez-vous des instants de relaxation et de plaisir afin de vous détendre le corps et l’esprit.
Porter également votre attention sur votre literie : durant le sommeil, vos muscles relâchent leur tension, et votre corps s’avachit sur tout ce qui peut le soutenir. Si vous souffrez de douleurs cervicales, je vous conseille fortement de vous munir d’un oreiller à soutien cervical, comme l’oreiller Wopilo. Ce dernier, ajustable selon ses besoins, permet de maintenir la tête dans l’alignement de la colonne vertébrale, et d’éviter ainsi des compressions douloureuses, notamment en cas de hernie discale ou d’arthrose.
Si vous souhaitez davantage d’astuces pour vous aider à mieux dormir, je vous invite à lire mon article sur les rituels du soir pour mieux dormir.
3. L’Alignement psycho-émotionnel
Pour conserver un état d’équilibre, il me parait important de veiller à être cohérent entre ce que je ressens, ce que je dis et ce que je fais. Si je m’oblige à dire ou faire une action qui va à l’encontre de mes sentiments et besoins, je perds mon intégrité et me soumets à une situation qui ne me convient pas. Cette perte d’alignement entraine une faille génératrice de stress. Et si ce stress perdure dans le temps et s’accumule avec d’autres sources de perturbation, c’est la porte d’entrée à la douleur et à la maladie. Car l’organisme non écouté et non respecté, n’a plus le choix, et tire un signal d’alarme. Encore une fois, la maladie peut alors être considérée comme une invitation au changement.
Ainsi, toute douleur physique possèderait une composante émotionnelle : des douleurs au cou, ainsi qu’au reste de la colonne vertébrale, peuvent signaler le sentiment d’être attaqué dans sa solidité, dans sa résistance. Elles peuvent faire écho à l’impression d’être un pilier pour sa famille ou son travail, mais que des conflits menacent cet ensemble de s’effondrer. Des douleurs cervicales hautes semblent être particulièrement en lien avec le sentiment de dévalorisation dans ses capacités intellectuelles, tandis que des douleurs cervicales basses seraient en rapport avec une injustice vécue. Aussi, la hernie discale reflète un conflit de pression, un dépassement de ses propres limites, en prenant sur soi le fardeau de tout un chacun sur son dos : je croule sous le poids des responsabilités.
Pour vous libérer de ce poids émotionnel, je vous invite à reprendre confiance en vos capacités, et à remettre à chacun leurs responsabilités. Acceptez d’écouter votre voix intérieure, votre intuition, et de trouver du soutien à l’extérieur. Enfin, exprimez-vous davantage : affirmez vos besoins, surtout lorsqu’il s’agit de repos.
4. L’Alimentation
La mobilité articulaire est favorisée par une alimentation variée et équilibrée : tout aliment ingéré apporte son lot de nutriments bénéfiques et de toxines néfastes. Pour optimiser ses performances physiques, il est donc important de choisir des aliments de qualité pour un apport en nutriments de qualité. A moins d’une réelle intolérance, nul besoin de suivre un régime et de faire des choix drastiques : une alimentation quotidienne saine est source de plaisir, et permet au corps de garder son état d’équilibre. Vous pouvez alors faire des écarts de temps en temps, sans avoir peur des effets secondaires, puisque votre corps aura l’énergie pour s’adapter.
Soyez vigilant à l’excès de toxines : l’organisme cherche toujours à évacuer l’excédent de produits toxiques exogènes (apportés par un environnement pollué) et endogènes (créés par notre propre corps lors de la digestion par exemple, ou en cas de stress). Cette détoxination naturelle qui épuise notre réserve d’énergie, peut se manifester par des troubles cutanées, articulaires, digestifs, de la fatigue etc. Vous comprenez alors les dégâts que peut causer la « malbouffe » sur notre corps, car les aliments industriels, ultra transformés, sont chargés de produits non naturels, difficiles à digérer, et générateurs de toxines.
Si vous souhaitez donc améliorer votre confort cervical, je vous conseille d’adopter une alimentation de base à tendance végétale : un apport suffisant en légumes, légumineuses et fruits selon vos préférences, auquel vous ajoutez un apport en lipides d’une extrême qualité (graines et huiles biologiques, d’extraction par des procédés mécaniques et non chimiques, contenues dans des flacons en verre teinté), un apport occasionnel en protéines animales (ce qui veut dire, pas tous les jours !), et apport quotidien raisonnable en glucides (produits céréaliers, produits sucrés…).
Ainsi, lorsque vous souffrez de douleurs au cou, d’arthrose cervicale ou de hernie discale, vous avez la possibilité de poser un autre regard sur votre état de santé : ce n’est pas la douleur et la maladie qui vous tombent dessus. Au contraire, elles sont révélatrices d’un manque d’adaptation de votre organisme. Elles vous invitent alors à davantage d’introspection, et vous accompagnent vers une nouvelle transformation.
Remettez donc votre corps en Mouvement, respectez votre temps de Récupération, alignez vos ressentis, vos pensées et vos actions, et bien sûr, sélectionnez votre alimentation avec attention et plaisir.
Si vous sentez le besoin d’être accompagné, vous pouvez consulter un spécialiste qui vous aidera à retrouver votre équilibre : ostéopathe, coach sportif, sophrologue, relaxologue, psychologue, naturopathe…
Jonathan Bouchoucha
Ostéopathe D.O.
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